Au hanami

Publié le par Simon

Salut !

Je me suis dit qu’il faut quand même que je vous parle de cette fête si particulière qu’est le hanami, que j’ai évoquée en écrivant « regarder les cerisiers en fleurs » dans le premier  article.

O-hanami, ça veut donc dire « regarder les fleurs ». Super, mais on risque pas de s’ennuyer assez vite ? Eh ben non (enfin pas forcément).

Ça se passe le lendemain de mon arrivée, un samedi. Mon tuteur de stage, M. Sasaki, après être venu m’accueillir et me conduire à ma nouvelle adresse la veille au soir, passe me chercher à 10  heures du matin. On se rend au labo (vous verrez vite qu’il s’agit du centre du monde).

Là, il me montre le bureau (au 3e étage, ce qui veut dire 2e étage en japonais), avec un poste par personne (sans ordi, mais on peut ramener son portable). Le labo en lui-même est au sous-sol, la  salle principale est remplie par de gigantesques machines métallico-bordéliques qui font un bruit monstrueux. Je mets un certain temps à admettre qu’on peut effectivement se déplacer dans cet  espace principalement occupé par de grands réfrigérateurs, des récipients d’hélium et des ordinateurs. Il m’explique quelques trucs : il y a deux cryostats, donc deux expériences peuvent marcher  en même temps, évidemment on est plusieurs personnes sur chaque. Je vous expliquerai le fonctionnement dans un autre article, et si je manque de le faire, vous n’aurez qu’à lire mon rapport ; mais ça n’est pas le sujet du jour !

Passé cette première présentation, on remonte au bureau et là, surprise! Un étudiant. Bonjour, enfin ohayō gozaimas du coup, enchanté, euh…

(échange de regards gênés)

Kakuda s’est  révélé plus tard être le plus timide du labo. Mais déjà arrivent d’autres personnes: Kanemoto, Onoe (la seule fille), Toda, Katakura et d’autres étudiants dont je n’ai pas retenu le nom, car ils sont  undergraduate et je les vois très rarement. Ça confirme ce que j’avais du mal à croire : tout le monde ici est étudiant, sauf le prof. En entrant à l’université, les étudiants sont  rattachés à un labo qu’ils fréquentent assez peu en licence, mais qui devient leur principale occupation en master. C’est comme ça dans tous les labos que j’ai pu voir : apprentissage par la  pratique.

Bref, on prend donc la route en direction de la rivière Kamo, certains partant devant à vélo. J’essaye de commencer à discuter un peu, je ne retiens aucun des noms qu’on me dit. Petite  conversation rigolote avec Kanemoto :
« So you speak good English actually. I was afraid that no one would understand English here…
— Um… Sorry ?
— Well, I thought that maybe you would not understand English.
— What ? »
Nevermind. Tout le monde parle anglais, mais personne n’a de pratique à part le prof, qui parle parfaitement, ce qui fait que le niveau moyen équivaut à peu près à celui de Tom (donc plutôt bon).  Il va falloir se mettre au japonais sérieusement !

Arrivés près de la rivière, notre place est gardée par une grande bâche bleu nul avec le nom du labo dessus. Ceux qui étaient partis à vélo arrivent, les bras chargés de victuailles : des sushis,  des brochettes, des nigiri (boulettes de riz fourrées), des chips, des tempura (beignets de légumes, crevettes, etc.) ; des confiseries bizarres et délicieuses à base de pâte de  riz et d’anko (haricot rouge sucré) ; des jus de fruits, des bières, du saké… Un vrai festin ! On pose ça au milieu, et tout le monde se sert.

On est restés un certain temps posés comme ça sous les cerisiers, à discuter en mangeant tranquillement. Chacun se présente tour à tour, moi aussi du coup. On a un peu de mal à communiquer, mais  les gens sont très sympas et très accueillants. Ah, d’ailleurs j’oubliais le retardataire : Tanaka, mon futur binôme, qui arrive en retard parce qu’il ne s’est pas réveillé (on va bien s’entendre  :)…

Une photo de groupe, avec de gauche à droite en suivant le cercle : Kakuda, Sasaki, sa femme et sa fille (je crois), deux undergraduate, Toda, Kanemoto, un étranger dont j’ai oublié le  nom, et Tanaka.

 

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La photo est prise par Onoe, qu’on voit ici en train de déranger la fille de Toda, sur les genoux de sa mère…

 

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Voilà voilà… À part ça, pour des nouvelles récentes, hier j’ai été au bureau de l’immigration et ils font leurs lourds pour me laisser prolonger mon visa. Ça m’a quand même donné l’occasion de  voir un authentique bureaucrate japonais, capable de tenir cinq minutes en ne faisant qu’une seule phrase super longue (du moins c’est ce qu’il m’a semblé…).

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Commenter cet article
A
<br /> PAS D'ANKO NOOOOOOOOOOOONNNN! C'est comme la gelée pour les Japonais!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Ouais, enfin à cette nuance près que c’est super bon, l’anko !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Hak hak tu fais tellement tache :P<br /> Pi t'as ton regard de tueur, fais gaffe sinon ils vont comprendre que t'es un ninja! :))<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Haha, mais mon pauvre ami ils ne savent même pas ce que c'est ! Enfin je supppose…<br /> <br /> <br /> <br />